Notre troupeau compte une petite trentaine de chèvres angora. Toutes possèdent leur propre nom et nous avons le bonheur de toutes les connaître et reconnaître. Chaque chèvre passe sa vie entière à la ferme.
Avant toute chose, un petit rappel : la chèvre angora donne la laine mohair et le lapin angora donne la laine angora.
Histoire des chèvres angora
Les origines de la chèvre angora
La chèvre angora semble connue 2 000 ans avant J.C au Tibet.
Mais ce n’est qu’au 4ème siècle avant J.C que des documents retrouvés à Summer (Mésopotamie = ancien Irak actuel) témoignent de la présence des chèvres Angora.
Entre le Tibet et l’Irak, C’est de la Turquie dont la chèvre Angora semble tirer son nom. En effet, Angora évoque une des provinces de Turquie nommée « province d’Angora » (maintenant Ankara). Mais pourquoi appeler la laine de ses chèvres « mohair »… En turc justement, le mot Mukhayyar signifie : “celle qui est choisie, la plus belle” ! Ainsi ce serait ce verbe arabo-persan qui aurait donné le mot mohair, nom de la toison de la chèvre Angora.
Plusieurs tentatives d’élevage des chèvres angora en France
La France tente depuis les années 1400 d’acclimater les Chèvres Angora à nos contrées mais ce n’est que dans les années 80 que des éleveurs réussissent à les faire se reproduire et vivre par chez nous. Une histoire d’amour qui n’a pas cessé maintenant depuis plus de 40 ans.
Une vie au grand air et une nourriture locale
Elles sont nourries du foin que nous produisons. Leur nourriture est enrichie selon leur besoin de différents complets produits à la ferme et/ou à 30 kilomètres autour de la ferme. Parce que leur nourriture est essentielle pour leur santé, nous l’adaptons au quotidien. Voici leur nourriture et leu menu. Entre mars et octobre, dès que les conditions météo le permettent, elles passent la journée à l’extérieur dans les pâtures que nous leur avons aménagées.
Trente chèvres, trente caractères
Comme chez les humains, chaque chèvre a son caractère et apporte sa personnalité au troupeau.
Petit tour d’horizon de nos amis à 4 pattes, que je vais essayer de développera au fur et à mesure
Hevea, le mâle du troupeau. Il est le papa de nos bébés de 2019, 2020 et 2021. Né en 2012, il présente encore une laine très douce et sait charmer ses dames.
Houpette, c’est la doyenne du troupeau née elle aussi en 2012. Chaque année, elle apprend au plus jeune quoi manger dans la pâture.
Indienne, mon amour . Née en 2013, c’est on peut le dire notre chouchoute, elle ronronne quand on la caresse.
La transformation de la laine
La tonte
Pour leur confort, elles sont tondues deux fois dans l’année par un tondeur spécialisé. Le choix de la période de tonte fait tous les ans l’objet multiple réflexion. C’est un moment important pour l’animal et l’éleveur. Ce dernier prépare tout en amont pour que cela se passe le mieux possible et évite de stresser l’animal. C’est un peu comme quand on emmène un enfant au coiffeur. L’enfant ce retrouve assis sur une chaise avec la demande de ne pas bouger alors que sa nature voudrait qu’il passe plutôt une heure à courir dans le salon et touche un peu à tout et si l’enfant bouge, il risque dans le meilleur des cas une frange playmobil ou dans le pire un coup de ciseau mal placé… Désolée pour la comparaison mais c’est pareil.
Une fois qu’on a trouvé le bon coiffeur, tondeur pardon, plusieurs paramètres entre en compte dans le choix de la date :
– Il faut au minimum 5 à 6 mois de pousse pour avoir une longueur de mèche suffisante pour le filage
– Il faut éviter les périodes où il faut trop froid si tout le monde ne peux pas rentrer à l’abris. Il faut aussi éviter qu’elles aient trop de laine quand il fait chaud.
– Il vaut mieux que les chèvres gestantes soient tondues avant de mettre bas : pour que les bébés trouvent plus facilement les tétines, éviter que la laine ne soient abîmer pendant l’allaitement (la fatigue crée une fragilité dans la laine), et éviter de devoir les tondre pendant l’allaitement ce qui risquerait de les stresser et leur couper la montée de lait.
– il ne faut pas tondre les chèvres avant les 2 mois de gestation et pas après le dernier mois de gestation pour éviter le stress.
– il faut que la tonte d’été qui est la plus simple a fixer, ait lieu au plus tard 5 à 6 mois avant la tonte d’hiver.
– il faut que la tonte d’hiver des chèvres arrive au bon moment pour la tonte annuelle des moutons.
– il faut que le tondeur soit disponible (c’est plus pratique…). Il faut aussi que l’éleveur trouve l’aide nécessaire (il faut au moins être 3 à 4 personnes pour la tonte)
Voilà, vous avez compris, vous sentez les nœuds au cerveau quotidien ? Et ça c’est quand tout se passe bien….
Sur ces deux tontes annuelles, nos trente chèvres nous fournissent entre 60 et 80 kg de laine brute par an : il s’agit du fameux mohair !
Nous assurons ensuite le tri des toisons : nettoyage des fibres pour enlever le plus gros des végétaux et classification la laine selon quatre catégories différentes.
La laine est ensuite transformée à 90% en France. En effet, les étapes de lavage, cardage et peignage sont réalisés en Italie dans une seule et même structures pour éviter les déplacements trop important et un rallongement des délais (une telle structure n’existe malheureusement plus en France). Les reste des opérations est réalisés en France où nous faisons travailler plusieurs dizaines d’artisans dont la plupart sont labellisés Etablissement Patrimoine Vivant (EPV).
Notre laine est produite sous le label Mohair de nos Chèvre qui rassemble une trentaine d’éleveurs de chèvres angora en France
Nous proposons ainsi différents produits d’habillement (pull, veste, cape, poncho), accessoires (gant, écharpe, béret, bonnet) et éléments de décoration (plaid, housse de coussin) et pelotes en mohair et soie dont vous pouvez retrouver une partie sur notre boutique en ligne.